Malgré les conditions météo détestables du vendredi 13 juillet et douteuses du matin du 14 juillet, 800 vététistes et 400 marcheurs ont de nouveau apprécié notre rando. Voici un commentaire d'un vététiste qui résume bien l'esprit de nos randos :

La randonnée des huitres

Et bien voilà...quelques minutes à accorder pour vous parler de cette randonnée.

La randonnée des huitres,
C'est 1 circuit ouvert 2 fois par an pour le 14 juillet et le 15 août sur des terres privées inaccessibles le reste de l’année.
C'est aussi une randonnée organisée par une vingtaine de passionnés de vtt nommés les Ragondins.
C'est plus de 1000 randonneurs à chaque date (quand il fait beau).
C’est une organisation irréprochable.
C'est un "village départ/arrivée" ou les inscriptions individuelles à 6€ sont officialisées par une remise de plaques numérotées.
C’est 3 ravitos ou la variété et la quantité des aliments feraient presque palir un déraillé !

Mais c’est surtout :

un départ, tranquille, en sous bois, guidé par les rubalises puis la plongée dans un single de 1 ou 2 km relativement technique. Des cassures, des virages longs, serrés, des bosses, des relances… et impossible d’en sortir, il faut aller au bout.
On en sort quand même. Parfois à touche touche avec le gamin de 12 ans et sa maman, parfois taquinner par un compétiteur. Mais la bonne humeur est de rigueur.

Ensuite, ballade tranquille sans intérêt si ce n’est chauffer les jambes puis retour dans un single de 2 ou 3 bornes très rapide sur sa première moitié. Un vrai régal ! Les jambes sont fraîches et ce circuit ou les branches pointues et les obstacles dangereux sont marqués à la bombe de peinture orange ne donne qu’une envie : Attaquer !
Et hop, on en ressort et on a qu’une envie, recommencer.

Puis « descente » (ce n’est qu’une expression car c'est on ne peut plus plat!) et l’on arrive dans les marais de la pointe d’Arvers.
Et là, c’est plat, voir très plat, exposé au vent. On tire des bords en longeant les parcs à huitres avec au loin la sensation de sentir l’océan. 500 mètres vent de face puis 500 mètres côté gauche, 500 mètres de face…. Il faudrait vraiment une voile sur mon vélo !
Pour l’aspect VTT, c’est nul ! (sauf pour l’endurance) Par contre quel paysage typique et magnifique.
La pointe d’Arvers est un marécage asséché par l’homme et utilisé pour affiner les huitres. On est a deux pas de Marennes ! C’est aussi le domaine des oiseaux.

Allé, fini de rêver. Face au vent, c’est l’occasion de doubler les touristes et de sauter dans les quelques flaques d’eau que la pluie de la nuit passée à pu laisser.
Puis, arrivée au premier ravito ! Evidemment, sous un hangar agricole (ou ostréicole, je ne me rappelle plus) et là, des bananes, des abricots, du chocolat, du coca, du cake aux raisins, des petites madeleines… et des huitres et du rosé !
Nickel !

Une petite averse fait rentrer tout le monde sous le hangar. Tout le monde regarde le gros nuage !
Connaissant le circuit et les problèmes de la sur-population, je décide de partir avant que la pluie ne s’arrête. Au moins, j’aurais pas grand monde devant et ceux qui sont derrières mettrons un moment à me rattraper. De toute façon, je suis déjà mouillé à avoir sauter dans toutes les flaques en pensant au jour ou je pourrai niker jéjette.
De retour sur le vélo après avoir échangé avec un ragondin (un faux ! enfin un vrai ! enfin un vttiste du club koi !) la remontée vers les points culminants de la région (+10 ou 15 mètres au dessus de la mer)
Traversée des vignes qui produisent ce si bon pineau et ce doux cognac puis, le paysage change, les bois réapparaissent et moi, je sais ce qu’il m’attend et ce pourquoi je viens et reviendrai !
Passage à côté du circuit de moto cross qui cette année est fermé !! Les ragondins n’ont surement pas eu l’autorisation de l’exploiter cette année. Dommage.
Mais c’est pas grave, on arrive au 22ème km.
A l’entrée du bois, un chemin et le pancartes de bifurcation des circuits mais aussi les pancartes de propriétés privées ! Mots d’avertissements… Interdiction d’entrée… Mais aujourd’hui, on a le droit !

Allé hop c’est parti ! Prise de vitesse..virage serré… relance…virage long gauche, droite.. saut de rondin…un trou…relance…et maintenant des bosses, des relances…des bosses…des trous…des marches, virages…..et encore… et encore….Impossible d’en sortir…. C’est super…J’entends un dérailleur et une roue cliquée derrière moi, je m’écarte… un compétiteur en vacance me double comme une bombe ! « salut Bernard ! » Le gars n’a pas compris !... relance, gauche, droite,….au merde ! une famille !! Je prends mon mal en patience… Je vois que ça revient derrière…allé j’attaque et c’est reparti…
Les km défilent. Les relances commencent à peser mais c’est un réel plaisir. Certains au niveau physique ou technique minimum commencent à accuser le coup ! Mais il est impossible de sortir de ce bois sans suivre le single alors on continu !

7 km après l’entrée du bois, ravito. Je ne vous la refait pas ! quantité et qualité des aliments et des bénévoles sont irréprochables.
Certains vététistes ont les mines fatiguées. Tout le monde vente la qualité du tracé mais une bonne partie des « vététistes touristes » demande le chemin du retour. L’année précédente, accompagné d’un copain, j’avais quitté le parcours ici ! Cette année, pas question.
Je demande avec le sourire à un Ragondin (un vrai !) « C’est par où la suite ? »
Et hop…7 km de plus… encore plus tournant, encore plus cassant, encore plus technique, encore plus de racines et de difficultés techniques ! c’est l’éclate.
Mes petites jambes accusent quand même le coup et j’ai de plus en plus de mal à remonter en haut des bosses, à sortir des trous et à relancer.
Je commence à faire des fautes et BAM ! Un arbre me fait la bise sur l’épaule… et BAM je reste collé dans une montée… et BAM, je suis obligé de sauter par-dessus le vélo…
Je suis pratiquement tout seul dans ce single mais je ne dois pas être le seul à en chier.

12 ou 13 km après être entré dans ce bois, une pancarte de bifurcation indique le circuit des 40 et du 65 km.
Cette fois-ci encore, je suis contraint de rentrer et je ne peux continuer. Et oui, j’ai une famille qui m’attend et Alain n’est pas là pour me donner un alibi.

2 ou 3 km plus loin retour au village arrivée où des ragondins attendent les vététistes pour leur offrir pineau, rosé, rillettes, chips, pruneaux, abricots….
Je cherche la discussion avec un ragondin et trouve le président.
Après quelques échanges et félicitations, je lui promets d’organiser une rencontre Déraillés-Ragondins en dehors de la saison afin que l’on puisse partager notre passion dans leurs magnifiques domaines de jeu que sont la pointe d’Arvers et la forêt de la Coubre.
Une petite photo et il faut rentrer.

Pour le reste du circuit, il semble qu’il restait 2 ou 3 km de single sur le domaine privé puis 10 ou 15 km sur les marais d’eau douce.
On verra la prochaine fois…

Désolé pour le roman. La prochaine fois, vous n’aurez qu’à vous déplacer ou croire à votre bonne étoile pour la météo.

@bientôt

rando 14 juillet 2012

 

 

Malgré les conditions météo détestables du vendredi 13 juillet et douteuses du matin du 14 juillet, 800 vététistes et 400 marcheurs ont de nouveau apprécié notre rando. Voici un commentaire d'un vététiste qui résume bien l'esprit de nos randos :

La randonnée des huitres

Et bien voilà...quelques minutes à accorder pour vous parler de cette randonnée.

La randonnée des huitres,
C'est 1 circuit ouvert 2 fois par an pour le 14 juillet et le 15 août sur des terres privées inaccessibles le reste de l’année.
C'est aussi une randonnée organisée par une vingtaine de passionnés de vtt nommés les Ragondins.
C'est plus de 1000 randonneurs à chaque date (quand il fait beau).
C’est une organisation irréprochable.
C'est un "village départ/arrivée" ou les inscriptions individuelles à 6€ sont officialisées par une remise de plaques numérotées.
C’est 3 ravitos ou la variété et la quantité des aliments feraient presque palir un déraillé !

Mais c’est surtout :

un départ, tranquille, en sous bois, guidé par les rubalises puis la plongée dans un single de 1 ou 2 km relativement technique. Des cassures, des virages longs, serrés, des bosses, des relances… et impossible d’en sortir, il faut aller au bout.
On en sort quand même. Parfois à touche touche avec le gamin de 12 ans et sa maman, parfois taquinner par un compétiteur. Mais la bonne humeur est de rigueur.

Ensuite, ballade tranquille sans intérêt si ce n’est chauffer les jambes puis retour dans un single de 2 ou 3 bornes très rapide sur sa première moitié. Un vrai régal ! Les jambes sont fraîches et ce circuit ou les branches pointues et les obstacles dangereux sont marqués à la bombe de peinture orange ne donne qu’une envie : Attaquer !
Et hop, on en ressort et on a qu’une envie, recommencer.

Puis « descente » (ce n’est qu’une expression car c'est on ne peut plus plat!) et l’on arrive dans les marais de la pointe d’Arvers.
Et là, c’est plat, voir très plat, exposé au vent. On tire des bords en longeant les parcs à huitres avec au loin la sensation de sentir l’océan. 500 mètres vent de face puis 500 mètres côté gauche, 500 mètres de face…. Il faudrait vraiment une voile sur mon vélo !
Pour l’aspect VTT, c’est nul ! (sauf pour l’endurance) Par contre quel paysage typique et magnifique.
La pointe d’Arvers est un marécage asséché par l’homme et utilisé pour affiner les huitres. On est a deux pas de Marennes ! C’est aussi le domaine des oiseaux.

Allé, fini de rêver. Face au vent, c’est l’occasion de doubler les touristes et de sauter dans les quelques flaques d’eau que la pluie de la nuit passée à pu laisser.
Puis, arrivée au premier ravito ! Evidemment, sous un hangar agricole (ou ostréicole, je ne me rappelle plus) et là, des bananes, des abricots, du chocolat, du coca, du cake aux raisins, des petites madeleines… et des huitres et du rosé !
Nickel !

Une petite averse fait rentrer tout le monde sous le hangar. Tout le monde regarde le gros nuage !
Connaissant le circuit et les problèmes de la sur-population, je décide de partir avant que la pluie ne s’arrête. Au moins, j’aurais pas grand monde devant et ceux qui sont derrières mettrons un moment à me rattraper. De toute façon, je suis déjà mouillé à avoir sauter dans toutes les flaques en pensant au jour ou je pourrai niker jéjette.
De retour sur le vélo après avoir échangé avec un ragondin (un faux ! enfin un vrai ! enfin un vttiste du club koi !) la remontée vers les points culminants de la région (+10 ou 15 mètres au dessus de la mer)
Traversée des vignes qui produisent ce si bon pineau et ce doux cognac puis, le paysage change, les bois réapparaissent et moi, je sais ce qu’il m’attend et ce pourquoi je viens et reviendrai !
Passage à côté du circuit de moto cross qui cette année est fermé !! Les ragondins n’ont surement pas eu l’autorisation de l’exploiter cette année. Dommage.
Mais c’est pas grave, on arrive au 22ème km.
A l’entrée du bois, un chemin et le pancartes de bifurcation des circuits mais aussi les pancartes de propriétés privées ! Mots d’avertissements… Interdiction d’entrée… Mais aujourd’hui, on a le droit !

Allé hop c’est parti ! Prise de vitesse..virage serré… relance…virage long gauche, droite.. saut de rondin…un trou…relance…et maintenant des bosses, des relances…des bosses…des trous…des marches, virages…..et encore… et encore….Impossible d’en sortir…. C’est super…J’entends un dérailleur et une roue cliquée derrière moi, je m’écarte… un compétiteur en vacance me double comme une bombe ! « salut Bernard ! » Le gars n’a pas compris !... relance, gauche, droite,….au merde ! une famille !! Je prends mon mal en patience… Je vois que ça revient derrière…allé j’attaque et c’est reparti…
Les km défilent. Les relances commencent à peser mais c’est un réel plaisir. Certains au niveau physique ou technique minimum commencent à accuser le coup ! Mais il est impossible de sortir de ce bois sans suivre le single alors on continu !

7 km après l’entrée du bois, ravito. Je ne vous la refait pas ! quantité et qualité des aliments et des bénévoles sont irréprochables.
Certains vététistes ont les mines fatiguées. Tout le monde vente la qualité du tracé mais une bonne partie des « vététistes touristes » demande le chemin du retour. L’année précédente, accompagné d’un copain, j’avais quitté le parcours ici ! Cette année, pas question.
Je demande avec le sourire à un Ragondin (un vrai !) « C’est par où la suite ? »
Et hop…7 km de plus… encore plus tournant, encore plus cassant, encore plus technique, encore plus de racines et de difficultés techniques ! c’est l’éclate.
Mes petites jambes accusent quand même le coup et j’ai de plus en plus de mal à remonter en haut des bosses, à sortir des trous et à relancer.
Je commence à faire des fautes et BAM ! Un arbre me fait la bise sur l’épaule… et BAM je reste collé dans une montée… et BAM, je suis obligé de sauter par-dessus le vélo…
Je suis pratiquement tout seul dans ce single mais je ne dois pas être le seul à en chier.

12 ou 13 km après être entré dans ce bois, une pancarte de bifurcation indique le circuit des 40 et du 65 km.
Cette fois-ci encore, je suis contraint de rentrer et je ne peux continuer. Et oui, j’ai une famille qui m’attend et Alain n’est pas là pour me donner un alibi.

2 ou 3 km plus loin retour au village arrivée où des ragondins attendent les vététistes pour leur offrir pineau, rosé, rillettes, chips, pruneaux, abricots….
Je cherche la discussion avec un ragondin et trouve le président.
Après quelques échanges et félicitations, je lui promets d’organiser une rencontre Déraillés-Ragondins en dehors de la saison afin que l’on puisse partager notre passion dans leurs magnifiques domaines de jeu que sont la pointe d’Arvers et la forêt de la Coubre.
Une petite photo et il faut rentrer.

Pour le reste du circuit, il semble qu’il restait 2 ou 3 km de single sur le domaine privé puis 10 ou 15 km sur les marais d’eau douce.
On verra la prochaine fois…

Désolé pour le roman. La prochaine fois, vous n’aurez qu’à vous déplacer ou croire à votre bonne étoile pour la météo.

@bientôt