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    laveurs de caoutchouc pour éliminer la vase

          Comme nous l'avons démontré dans la section biotope, celui-ci est essentiel pour une bonne culture des huîtres. Il arrive parfois que des vents forts ou même des tempêtes dévastent les concessions en mer. C'est ainsi que certaines zones ont été dévastées à 100% pendant la grande tempête de Noël 1999. Et même sans prendre des exemples aussi spectaculaires, de simples changements de courant peuvent entraîner de graves dégâts dans les parcs à huîtres. Il s'est déjà vu des bancs de sables envahissants les concessions. Plus courant est le dépôt de vases (aussi alluvions ou boues) contre lesquelles des laveurs (bandes de caoutchouc remuées par les courants) sont installés dans les parcs.
    L'ostréiculture est fondée sur un biotope fragile que les moindres actions inconsidérées ou naturelles peuvent endommager durablement.

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      o   Compétiteurs

    Les moules, un compétiteur de l'huître

          Le développement de cultures alternatives aux huîtres, comme les moules, a entraîné de nombreuses nuisances dans certains bassins ostréicoles. Ainsi à Marennes-Oléron, chaque année on est face à un naissain de moules de plus en plus important qui envahit tout. Leur élimination donne lieu à des coûts importants. Et, lorsqu'on sait qu'une moule adulte filtre environ quatre litres d'eau par heure, on se rend compte du problème de nourriture que cela peut poser pour les huîtres.

    Installations envahies par les moules

          Il est à noter que lorsqu'il y a production de naissain, l'huître devient pour l'ostréiculteur, son propre adversaire. En effet, afin d'obtenir un produit d'aspect convenable, il faut enlever (détroquer) toutes les petites huîtres qui ne manquent pas de venir se coller sur les plus grosses. Ces huîtres parasites sont appelées gallies.



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      o   Prédateurs

          S'il est une menace qui efface toutes les autres dans l'ostréiculture, c'est bien celle du bigorneau perceur. Cet animal mange les huîtres avant les consommateurs en y creusant un petit trou circulaire dans la coquille. Il aspire ensuite l'huître à l'aide d'une trompe. Cet animal était marginal jusqu'aux dernières années mais une nouvelle espèce plus virulente (pouvant vivre dans des endroits plus longtemps découverts) a récemment fait son apparition. C'est maintenant une menace on ne peut plus réelle pour les cultures au sol. Pour aggraver le tout, le bigorneau perceur ne semble pas avoir de prédateur capable d'en limiter efficacement l'expansion.
          Pour se débarrasser de ce fléau, les autorités compétentes en la matière ont préconisé le simple ramassage. Pour encourager cette pratique, les bigorneaux perceurs ramassés sont payés 8 F du kg. La rapidité de reproduction de cette espèce et la difficulté de ramassage n'ont pas permis d'obtenir d'améliorations significatives.
          D'autres méthodes sont en cours d'expérimentation. L'installation de goulots de bouteilles aux pattes des tables semble assez efficace pour ce type de culture.

          L'étoile de mer est un autre prédateur de l'huître, surtout craint pour les cultures en eau profonde et à plat, mais aujourd'hui elle est en régression.

      o   Epizooties

          Comme chez les animaux, des épizooties peuvent se déclarer en milieu marin. Les ostréiculteurs en on fait les frais entre 1970 et 1973. Voir plus haut
          D'autres épizooties se sont aussi déclarées en Amérique avec une autre espèce : Crassostrea virginica. Cette épizootie fut moins virulente que chez C. angulata mais causa quand même des pertes importantes avant que l'espèce ne devienne résistante d'elle-même.

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    Huîtres triploïdes

          S'il est une grande nouveauté pour l'ostréiculture, c'est bien l'huître triploïde. Son nom provient de ce qu'elles possèdent des triplets de chromosomes à la place des doublets habituels. Elles sont obtenues en écloseries à partir de géniteurs tétraploïdes (chromosomes par lot de 4) et diploïdes (paires de chromosomes). Les huîtres obtenues sont stériles.
          La particularité des huîtres triploïdes est qu'elles ne fabriquent pas de gamètes avant l'été. Sans le souci de la reproduction, elles poussent plus vite. Elles sont de plus toujours grasses et atteignent une taille plus importante pour une même période d'élevage car elles ne dépensent pas d'énergie pour la reproduction. Certains consommateurs leur trouvent un goût sucré, différents des huîtres normales. Vous les trouverez chez les commerçants sous le nom d'huîtres des quatre saisons.
          Elles ne font pas pour autant l'unanimité parmi les éleveurs, certains s'opposent en effet à un élevage contre nature. On est en effet en droit de se demander quels sont les apports pour la profession d'une telle huître, à l'origine mal comprise par les consommateurs, et assimilée (à tord mais c'est discutable) à un OGM. À ce déficit d'image, il faut ajouter que l'utilisation des huîtres triploïdes rend les éleveurs dépendants des écloseries qui peuvent alors développer un monopole sur le naissain. La richesse de la reproduction naturelle est ignorée en même tant que l'image de l'huître comme pur produit de la nature.
          Et que dire des manipulations qui aboutissent à la fabrication des triploides, si ce n'est se demander si le jeu en vaut bien la chandelle. Il ne faut pas oublier que la prospérité de l'ostréiculture provient de la réputation de l'huître d'être un produit naturel et bienfaisant. Que ferons les ostréiculeurs si un média influent s'empare de ce sujet épineux peu avant les fêtes de noël ? L'avertissement est lancé ...

    Pour prolonger la réflexion sur les huîtres triploïdes :



     

    Huîtres, Pineau et Ragondins

    L'huître a un pays, Marennes Oléron

    Au cours de sa vie, l'huître est tour à tour mâle ou femelle. Une huître de 2 ans peut ainsi changer de sexe plusieurs fois au cours d'un même été ! Ce phénomème reste encore inexpliqué. Pour désigner ce transsexualisme à répétition on parle d'"hermphrodisme successif".

    Adulte vers 4 ans, l'huître peut à cet âge se reproduire. A la fin de l'hiver, les réserves qu'elle a accumulées disparaissent au profit de la glande génitale. L'huître est alors blanchâtre ou laiteuse car elle n'a pas encore évacué ses oeufs ou sa semence selon son sexe.

    Les émissions d'ovules de l'huître femelle et des spermatozoïdes de l'huître mâle ont lieu au début de l'été et s'étalent sur 2 mois et demi environ.

       - pour l'huître plate, les oeufs sont fécondés à l'intérieur même de la femelle et 8 à 10 jours plus tard les petites larves sont expulsées.

       - pour l'huître creuse, la rencontre entre les ovules et les spermatozoïdes a lieu dans le milieu marin, à la grâce des courants.

    Aprés fécondation, l'oeuf devient larve d'un dixième de millimètre de diamètre. Une huître creuse peut "pondre" de 20 à 100 millions d'oeufs sur lesquels quelques dizaines parviendront à l'âge adulte. Les autres auront été victimes des courants, des variations brusques de tempèratures, de la salinité de l'eau ou encore des prédateurs ....

    ( à suivre)

                                                                            

     

    Le Pineau des Charentes (en construction)

     

    Le Ragondin (en construction)

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    La Découverte : La Légende
     
    1589, le fruit d'un heureux hasard


    Il est une légende où l’on conte que le Pineau des Charentes est non seulement le fruit de la vigne mais aussi celui du hasard.
    En 1589, alors qu’Henri IV accédait au trône de France, un vigneron charentais, au cours des vendanges, versa par mégarde du moût de raisin dans une barrique qui contenait de l’eau-de-vie de Cognac.
    Il remisa alors ce fût dans le chai du domaine seigneurial. 
    Quelques années plus tard, lors d’une récolte abondante, la précieuse barrique lui devint nécessaire.
    Il eut la surprise d’y découvrir un merveilleux breuvage, limpide, ensoleillé comme la terre des Charentes.


    Le Pineau des Charentes était né

    Le légende du Pineau des Charentes

    La suite est affaire de patience et de savoir-faire…

    La Découverte : Un Savoir-faire
     
    Un savoir-faire ancestral


    Depuis quatre siècles, les vignerons de la Charente et de la Charente-Maritime s'appliquent à respecter la même tradition, transmise de génération en génération dans un souci permanent d'atteindre la perfection.

     

    Élaboration du Pineau des Charentes
     
    Une élaboration sous haute surveillance


    Pour qu’il soit toujours à la hauteur de sa réputation, le Pineau des Charentes fait l’objet de soins soutenus, tout au long de son élaboration : de la phase de pressurage à son vieillissement en fûts de chêne.

     

    La vendange

     

    Dans la région, les vendanges commencent à la fin septembre avec les cépages Sémillon et Sauvignon, pour finir fin octobre, par l'Ugni blanc.

     

    Le pressurage

     

    Afin de conserver toute sa qualité au jus de raisin, le pressurage des grappes de raisin est léger.

     

    Le pressurage du Pineau des Charentes

     

    Le mutage

     


    Le mutage du Pineau des Charentes

    Lors de cette étape, qui intervient après le pressurage, les moûts de raisin obtenus sont mutés avec l’eau-de-vie de Cognac (titrant 60° minimum). Cet apport en Cognac d’un an d’âge minimum va interrompre le cycle de fermentation du moût.

     

    Le vieillissement

     

    Autre exigence de qualité, le Pineau des Charentes doit vieillir en fûts de chêne pendant 12 mois minimum pour le Pineau des Charentes Blanc et 8 mois minimum pour le Pineau des Charentes Rosé. Cette phase de vieillissement garantit l’équilibre souhaité entre les sucres résiduels (de 125 à 140 grammes par litre) et l’eau-de-vie de Cognac.

    Le Pineau Vieux (5 ans minimum de vieillissement) et le Pineau Très Vieux ou Extra Vieux (10 ans minimum de vieillissement) devront être, à nouveau, présentés et dégustés en Commission de Dégustation pour obtenir la dénomination "Vieux", "Très Vieux" ou "Extra Vieux".

     

     

    Le vieillissement du Pineau des Charentes

    La dégustation

     

    La dégustation du Pineau des Charentes

    Le vin de liqueur ainsi obtenu est dégusté par des professionnels, chargés d’examiner si ses qualités analytiques et organoleptiques lui font mériter l’Appellation d’Origine Contrôlée Pineau des Charentes.

    Le vin de liqueur ne pourra être commercialisé qu’après l’attribution de l’Appellation Pineau des Charentes par la Commission de Dégustation.

     

    La mise en bouteilles

     

    Pour mériter pleinement son Appellation, le Pineau des Charentes doit obligatoirement être mis en bouteilles dans la région de production.

    La minutieuse attention qu'apportent les vignerons à l'élaboration de leur Pineau des Charentes, lui confère une âme

          laveurs de caoutchouc pour éliminer la vase

          Comme nous l'avons démontré dans la section biotope, celui-ci est essentiel pour une bonne culture des huîtres. Il arrive parfois que des vents forts ou même des tempêtes dévastent les concessions en mer. C'est ainsi que certaines zones ont été dévastées à 100% pendant la grande tempête de Noël 1999. Et même sans prendre des exemples aussi spectaculaires, de simples changements de courant peuvent entraîner de graves dégâts dans les parcs à huîtres. Il s'est déjà vu des bancs de sables envahissants les concessions. Plus courant est le dépôt de vases (aussi alluvions ou boues) contre lesquelles des laveurs (bandes de caoutchouc remuées par les courants) sont installés dans les parcs.
    L'ostréiculture est fondée sur un biotope fragile que les moindres actions inconsidérées ou naturelles peuvent endommager durablement.

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      o   Compétiteurs

    Les moules, un compétiteur de l'huître

          Le développement de cultures alternatives aux huîtres, comme les moules, a entraîné de nombreuses nuisances dans certains bassins ostréicoles. Ainsi à Marennes-Oléron, chaque année on est face à un naissain de moules de plus en plus important qui envahit tout. Leur élimination donne lieu à des coûts importants. Et, lorsqu'on sait qu'une moule adulte filtre environ quatre litres d'eau par heure, on se rend compte du problème de nourriture que cela peut poser pour les huîtres.

    Installations envahies par les moules

          Il est à noter que lorsqu'il y a production de naissain, l'huître devient pour l'ostréiculteur, son propre adversaire. En effet, afin d'obtenir un produit d'aspect convenable, il faut enlever (détroquer) toutes les petites huîtres qui ne manquent pas de venir se coller sur les plus grosses. Ces huîtres parasites sont appelées gallies.



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      o   Prédateurs

          S'il est une menace qui efface toutes les autres dans l'ostréiculture, c'est bien celle du bigorneau perceur. Cet animal mange les huîtres avant les consommateurs en y creusant un petit trou circulaire dans la coquille. Il aspire ensuite l'huître à l'aide d'une trompe. Cet animal était marginal jusqu'aux dernières années mais une nouvelle espèce plus virulente (pouvant vivre dans des endroits plus longtemps découverts) a récemment fait son apparition. C'est maintenant une menace on ne peut plus réelle pour les cultures au sol. Pour aggraver le tout, le bigorneau perceur ne semble pas avoir de prédateur capable d'en limiter efficacement l'expansion.
          Pour se débarrasser de ce fléau, les autorités compétentes en la matière ont préconisé le simple ramassage. Pour encourager cette pratique, les bigorneaux perceurs ramassés sont payés 8 F du kg. La rapidité de reproduction de cette espèce et la difficulté de ramassage n'ont pas permis d'obtenir d'améliorations significatives.
          D'autres méthodes sont en cours d'expérimentation. L'installation de goulots de bouteilles aux pattes des tables semble assez efficace pour ce type de culture.

          L'étoile de mer est un autre prédateur de l'huître, surtout craint pour les cultures en eau profonde et à plat, mais aujourd'hui elle est en régression.

      o   Epizooties

          Comme chez les animaux, des épizooties peuvent se déclarer en milieu marin. Les ostréiculteurs en on fait les frais entre 1970 et 1973. Voir plus haut
          D'autres épizooties se sont aussi déclarées en Amérique avec une autre espèce : Crassostrea virginica. Cette épizootie fut moins virulente que chez C. angulata mais causa quand même des pertes importantes avant que l'espèce ne devienne résistante d'elle-même.

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    Huîtres triploïdes

          S'il est une grande nouveauté pour l'ostréiculture, c'est bien l'huître triploïde. Son nom provient de ce qu'elles possèdent des triplets de chromosomes à la place des doublets habituels. Elles sont obtenues en écloseries à partir de géniteurs tétraploïdes (chromosomes par lot de 4) et diploïdes (paires de chromosomes). Les huîtres obtenues sont stériles.
          La particularité des huîtres triploïdes est qu'elles ne fabriquent pas de gamètes avant l'été. Sans le souci de la reproduction, elles poussent plus vite. Elles sont de plus toujours grasses et atteignent une taille plus importante pour une même période d'élevage car elles ne dépensent pas d'énergie pour la reproduction. Certains consommateurs leur trouvent un goût sucré, différents des huîtres normales. Vous les trouverez chez les commerçants sous le nom d'huîtres des quatre saisons.
          Elles ne font pas pour autant l'unanimité parmi les éleveurs, certains s'opposent en effet à un élevage contre nature. On est en effet en droit de se demander quels sont les apports pour la profession d'une telle huître, à l'origine mal comprise par les consommateurs, et assimilée (à tord mais c'est discutable) à un OGM. À ce déficit d'image, il faut ajouter que l'utilisation des huîtres triploïdes rend les éleveurs dépendants des écloseries qui peuvent alors développer un monopole sur le naissain. La richesse de la reproduction naturelle est ignorée en même tant que l'image de l'huître comme pur produit de la nature.
          Et que dire des manipulations qui aboutissent à la fabrication des triploides, si ce n'est se demander si le jeu en vaut bien la chandelle. Il ne faut pas oublier que la prospérité de l'ostréiculture provient de la réputation de l'huître d'être un produit naturel et bienfaisant. Que ferons les ostréiculeurs si un média influent s'empare de ce sujet épineux peu avant les fêtes de noël ? L'avertissement est lancé ...

    Pour prolonger la réflexion sur les huîtres triploïdes :



    Présentation des huîtres triploïdes

    On en parle peu et pourtant elles sont là. Il est temps de faire le point sur ce nouvel ovni de la consommation. J’entends déjà les cris apeurés de la population : « Encore un OGM », « Ya plus rien d’bon d’nos jours », « Si même les huîtres sont trafiquées, où va le monde ? » ... Pourtant, le cas des huîtres triploïdes n’est pas aussi simple.

    La genèse du projet

    Les huîtres triploïdes françaises sont en grande partie le fruit du travail du laboratoire de L’Ifremer de La Tremblade (Laboratoire de recherches génétiques et de pathologie). Un de leur objectif est en effet d’améliorer les souches d’huîtres françaises. Ils ont aussi pour but de trouver des souches d’huîtres résistantes aux maladies et ceci les a conduit à travailler sur le génome des huîtres. C’est en 1989 que débutent les recherches sur les huîtres triploïdes à l’occasion d’un contrat plan Etat-Région et en partenariat avec les professionnels de la conchyliculture.

    Différences entre triploïdes et diploïdes

    Cette différence se met en évidence en trois points. Premièrement, d’un point de vu génétique, l’huître triploïde possède des triplets de chromosomes à la place des doublets de ses consœurs. Le matériel génétique de l’huître se compose initialement de 10 paires de chromosomes, chez l’huître triploïde toutes ces paires sont remplacées par des triplets soit trente chromosomes au total.

    Mais quel peut être l’avantage d’une telle manipulation ? Cette différence a pour principal effet, et c’est là le deuxième point, de rendre les huîtres triploïdes stériles. Ces huîtres stériles ne dépensent pas d’énergies pour la reproduction et poussent donc plus vite que les autres. En outre beaucoup d’amateurs occasionnels d’huîtres ne les apprécient pas lorsqu’elles « sont en lait », c’est à dire en pleine production des gamètes durant l’été. Le consommateur est sensé sortir gagnant en pouvant consommer des huîtres grasses toute l’année.

    Le troisième point de divergence est donc leur goût plus sucré bien que la différence reste assez subjective et dépende des aléas saisonniers. Cette différence gustative provient en fait de l’importante teneur en glycogène des huîtres triploïdes qui, n’ayant pas d’effort à fournir pour la reproduction se concentrent dans le stockage de leur énergie sous forme de ce polymère de glucose.

    Sources :
      « Savoir et comprendre avant de diaboliser », les nouvelles de l’Ifremer n°16 de juin 2000.
      La passion des huîtres et des moules, Christian Vidal, p 73-75

    Les articles à venir sur ce sujet :
      Huîtres triploïdes et consommateurs
      La triploïdie dans la nature
      Les méthodes d’obtention des huîtres triploïdes

    Pour aller plus loin, voir l’avis de l’AFSSA


    Article écrit le 29 janvier 2005 par ismael et lu 5936 fois
     

    Méthodes d’obtention des huîtres triploïdes

    Deux méthodes prévalent pour l’obtention d’huîtres triploïdes.

    Méthode par blocage de la méiose

    Historiquement, ce fût la méthode employée pour la création des premières huîtres triploïdes mais elle rassemble beaucoup de désavantages.

    Cette méthode consiste à bloquer une des deux phases de division chromatique de la méiose. Rappelons pour mémoire que la méiose est le processus qui permet, à partir d’une cellule souche à 2n chromosomes, d’obtenir quatre gamètes à n chromosomes. Il y a donc deux phases de division dans la méiose : la première qui sépare les doublets chromosomiques à la manière d’une mitose et la seconde qui sépare aléatoirement les paires de chromosomes.

    En supprimant une de ces deux phases, on obtient un gamète à 2n chromosomes. Reproduit avec un gamète haploïde, c’est à dire un gamète à n chromosomes non modifié, on obtient une huîtres triploïde à 3n chromosomes. Notons que les scientifiques ont observé que le blocage de la seconde phase de la méiose permettait d’obtenir des taux de mortalité inférieur à ceux obtenus lors du blocage de la première phase de méiose.

    L’inhibition d’une phase de la méiose peut être obtenu par choc chimique en utilisant du cytochalasin B (CB) ou par choc physique (thermique par exemple). Les expériences montrent que c’est toujours, le choc chimique qui minimise le taux de mortalité et ceci malgré la forte toxicité de l’agent employé.

    Ce point est d’ailleurs la principale pierre d’achoppement de cette méthode puisque des problèmes de santé publics et de dangerosité pour l’opérateur en limite l’emploie. De plus, les taux de mortalités sont souvent conséquents, ce qui a, ajouté à la difficulté et au coût de mise en œuvre de cette technique, considérablement ralentie la commercialisation de larves triploïdes ainsi créées.

    Méthode de croisement tétraploïdes - diploïdes

    Cette seconde méthode fût mise au point en 1996 aux Etats-Unis. L’obtention d’huîtres tétraploïdes fût réussit par croisement d’un ovule de triploïde dont on bloqua la division chromosomique (3n donc) avec du sperme d’huîtres diploïdes (n). Les huîtres obtenues peuvent alors fournir des secondes générations de tétraploïdes qui n’ont pas subit de manipulations chimiques. Cette méthode d’obtention d’huîtres tétraploïdes a été appliquée avec succés sur les huîtres perlières, Pinctada martensi, mais n’a pas réussi sur les huîtres de rochers.

    Le croisement de ces tétraploïdes avec des diploïdes permet la naissance de larves triploïdes, sans mortalité, de qualité uniforme et complètement stériles. En outre, une fois les tétraploïdes obtenues, l’opération de création des larves triploïdes est simple et sans manipulation chimique. Cette méthode est maintenant prédominante et les scientifiques étudient les méthodes de culture de tétraploïdes afin d’en obtenir des lignées sélectionnées pour certaines qualités. Ces « super-tétraploïdes » ont en effet une grande valeur commerciale pour les écloseries.

    Vente du naissain de triploïdes

    La vente d’huîtres triploïdes est effectuée en France par diverses entreprises :

    Sources :
      « Savoir et comprendre avant de diaboliser », les nouvelles de l’Ifremer n°16 de juin 2000.
      Farming triploid oyster, John A. Nell in Aquaculture 210 (2002) p 69-88
      La passion des huîtres et des moules, Christian Vidal, p 73-75


    Article écrit le 1er octobre 2005 par ismael et lu 4394 fois



    Répondre à cet article

    4 Messages de forum

    • > Méthodes d’obtention des huîtres triploïdes

      2 octobre 2005 19:11, par Samuel
      Ceci est très intérésant scientifiquement et économiquement parlant. Mais quel est l’avantage des huitres ainsi obtenues, par rapport au huitres produites par méthode traditionnelle.

      Répondre à ce message

      • Gain d’énergie 3 octobre 2005 15:22

        Ces huîtres poussent plus vite que les autres et notamment car elles n’ont pas à fournir d’énergie pour la reproduction. D’autre part, elles ne sont jamais laiteuse ce qui facilite leur commercialisation en été. Toutefois de réels désavantages apparaissent comme leurs formes peu comode à mettre en panier et leur coût d’achat.

        Ceci devrai faire l’objet d’un prochain article : le ressenti du consommateur face à l’huître triploïde.

        Répondre à ce message


    Dans la même rubrique

    Présentation des huîtres triploïdes
    Qu’en pensent les écologistes ?

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    Qu’en pensent les écologistes ?

    Les Verts sont inquiets de la culture et de la commercialisation d’huîtres triploïdes sous l’appellation " huîtres des quatre saisons ".

    Nous pensons que la production éventuelle d’huîtres triploïdes doit faire l’objet d’un débat le plus large possible, associant à la profession ostréicole consommateurs et protecteurs de l’environnement. Les Verts ont appelé les producteurs et les consommateurs à la réflexion en les mettant en garde contre cette nouvelle huître tout en attendant plus d’informations et un débat ouvert.

    Nos interrogations :

    - Il n’y a pas lieu d’introduire cette nouvelle espèce d’huître issue d’une manipulation chromosomique pour ne pas dire génétique ?

    - Car qui peut affirmer aujourd’hui qu’il n’y a aucun risque ? N’aurions-nous pas tiré les leçons de la vache folle et du sang contaminé ? Le principe de précaution doit prévaloir car nous n’ignorons pas que ces naissains triploïdes, donc stériles, sont obtenus à partir d’une huître tétraploïde elle aussi manipulée. L’introduction par accident dans le milieu de cette huître tétraploïde risquerait de rendre stérile l’ensemble du cheptel.

    - Les ostréiculteurs ne seraient-ils pas alors dépendants des écloseries, tels que sont les agriculteurs dépendants des semenciers ?

    - La plupart des ostréiculteurs, en proposant jusqu’aujourd’hui un produit exclusivement naturel, ont échappé à la crise provoquée par les farines animales et les poulets à la dioxine, et le rejet des plantes transgéniques par les consommateurs. Pourquoi aller au devant de problèmes dans le seul but de conquête du marché, partant d’un produit frelaté ?

    - En outre la stérilité des huîtres triploïdes n’est pas assurée à 100%. Que pourrait-il se passer lorsque l’on sait que la méiose des triploïdes donne toutes les combinaisons possibles ? Où serait le principe de précaution ?

    - Ajoutons que le comportement de cette nouvelle variété face à la maladie reste encore une inconnue. A-t-on assez de recul pour affirmer un risque zéro et se lancer dans une production à grande échelle en milieu naturel ?

    - Nous craignons que la colonisation du milieu maritime par cette espèce animale non naturelle présente un risque élevé de destabilisation des élevages naturels. Pour mémoire, les saumons ou truites tétraploïdes - à la qualité amoindrie - sont élevés dans des bassins confinés.


    Article écrit le 7 février 2005 par Michel et lu 1986 fois
     
     

    Le métier d'ostréiculteur




    Un métier pas comme les autres

        Faire avec les aléas du temps

    Un temps de chien

          Pour tout ce qui est du travail en mer, les ostréiculteurs sont à la merci des caprices climatiques. Même si cette photo a été prise début juillet 2003 (si, si), on est loin des clichés qui font parfois passer l'ostréiculture pour un travail de plein air agréable. En effet, l'ostréiculteur établi souvent son emploi du temps en fonction du dernier bulletin de météo marine. C'est donc un homme au plus proche du milieu marin, tributaire des aléas de la météo.

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        Etre en phase avec les marées

    Une marée trop courte

          L'autre composante essentielle du rythme ostréicole c'est les marées. Elles seules permettent l'exploitation des concessions maritimes. L'ostréiculteur est donc obligé de suivre leur rythme ce qui donne un emploi du temps chaque jour différent. Il travaille à l'établissement dans les périodes de mortes-eaux (coefficients de marée trop faible) et se rend sur les parcs à huîtres pendant les périodes de vives-eaux (malines). Il ne peut alors travailler sur les parcs que quelques heures (avant et après la basse mer) si la baissance est assez forte. Certains travaillent aussi avec les marées de nuit, souvent en plus des marées de jour. Voilà pourquoi l'annuaire des marées est un des plus précieux outils de l'ostréiculteur.

    Pour mieux comprendre le mécanisme des marées vous pouvez visiter la page marée.

    Un métier en perpétuelle évolution

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        La méthode traditionnelle au rythme des saisons

    Contrairement aux idées reçues, l'ostréiculture est un métier qui se poursuit tout au long de l'année.

          La méthode d'élevage présentée ici est la méthode traditionnelle. Il existe maintenant d'autres techniques avec l'exploitation des grattis ou à partir d'huîtres achetées.

      
     
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    LE TARTARE DE BAR DE LA COTINIERE, CARAMEL AU PINEAU ROSE

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    La Découverte : Les Couleurs et les Arômes
     
    Pineau Blanc

     

    Il est recommandé de servir le Pineau des Charentes dans un verre tulipe, pour mettre en valeur sa robe et son bouquet. Servi frais entre 8 et 10°C, vous sentirez toute la générosité d’un terroir d’exception.

    Cépages : Ugni Blanc, Folle Blanche, Colombard, Sémillon, Sauvignon, Montils, Meslier Saint-François, Jurançon Blanc, Merlot Blanc, Merlot Noir, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc.

    Vieillissement : 12 mois minimum en fûts de chêne, à compter du 1er Avril suivant la récolte.

    Degré : 16 à 22% volume.

    Œil : Robe vieil or, genêt, profonde et légèrement ambrée, aspect gras, larmes régulières et rapides.

    Nez : Puissant, rond, avec des arômes de malaga, figue, noyaux, vanille, pruneaux, pâte de coing, puis des arômes de fruits exotiques, fruits confits, miel, noix, amande, prune.

    On relève également des notes florales comme celles des fleurs de tilleul et les fleurs de vigne.
    Nez fin, délicat, d'une grande complexité.

    Bouche : Attaque souple et soyeuse.

    Bon équilibre (acidité/alcool/sucre), saveurs de miel, de fruits et d'épices, avec une bonne persistance aromatique.

    Le Pineau blanc est un vin fin et délicat.

    Vieux et Très Vieux (ou Extra Vieux) Pineau Blanc

     

    Les dénominations "Vieux " et "Très Vieux ou Extra Vieux" sont obtenues après approbation de la Commission de Dégustation du Syndicat d'Appellation.

    Cépages : Ugni Blanc, Folle Blanche, Colombard, Sémillon, Sauvignon, Montils, Meslier Saint-François, Jurançon Blanc, Merlot Blanc, Merlot Noir, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc.

    Degré : 16 à 22% vol.

    Vieillissement :
    Vieux : 5 ans minimum en fûts de chêne.
    Très Vieux ou Extra Vieux : 10 ans minimum en fûts de chêne.

    Œil : Robe ambrée et chaude.

    Nez et bouche : Floral, miel, vanille, pruneaux, cannelle, notes de noix.

    L'intensité des notes de noix permet de différencier le Vieux Pineau des Charentes du Très Vieux (ou Extra Vieux) Pineau des Charentes.


     

     
    Pineau Rosé


    Cépages :
    Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Merlot et Malbec.

    Vieillissement : 8 mois minimum en fûts de chêne, à compter du 1er Avril suivant la récolte.

    Degré : 16 à 22% volume.

    Œil : Robe acajou, rosé intense, cuivre, reflets bruns. Aspect limpide, brillant, larmes épaisses.

    Nez : Intense et délicat. Arômes de pâte de fruits, mure, cassis, réglisse, cerise, griotte, amande grillée, miel, bois, cannelle.

    Bouche : Attaque franche et souple. Générosité et puissance des notes de fruits rouges. Excellente persistance aromatique.

     
    La région de production du Pineau des Charentes

     

    Il est un pays où la Terre et l’Océan s’unissent pour offrir à la vigne un climat idéal. C’est là et nulle part ailleurs, sous une lumière unique, que mûrissent les cépages les plus nobles. Le vignoble s’étend sur les coteaux calcaires de l’aire d’Appellation d’Origine Contrôlée, en Charente et Charente-Maritime. Les raisins destinés à l'élaboration du Pineau des Charentes s’y gorgent de sucre et de soleil et s’abreuvent des pluies bienfaisantes venues de l’Atlantique.

     

    La région de production du Pineau des Charentes

     

     

     

    Vieux et Très Vieux (ou Extra Vieux) Pineau Rosé

     

    Les dénominations "Vieux " et "Très Vieux ou Extra Vieux" sont obtenues après approbation de la Commission de Dégustation du Syndicat d'Appellation.

    Cépages : Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, et Malbec.

    Degré : 16 à 22% vol.

    Vieillissement :
    Vieux : 5 ans minimum en fûts de chêne.
    Très Vieux ou Extra Vieux : 10 ans minimum en fûts de chêne.

    Œil : Rosé, ambré, reflets tuilés.

    Nez et bouche : Notes boisées. Arômes de pruneaux et notes chocolatées. Excellente persistance aromatique.

     
    Élaboration : AOC et Conformité
     
    L'Appellation d'Origine Contrôlée

     

    Logo INAO

     

     L'esprit de l'Appellation d'Origine Contrôlée est basé sur la délimitation d'une aire géographique de production.
    Le décret d'Appellation du 12 octobre 1945 modifié régit les conditions d'élaboration du produit.
    Des règles strictes sur le rendement, les cépages autorisés, la densité de plantation, le mode de conduite, le taux de sucre de la vendange, le titre alcoométrique du vin élaboré, la vinification, etc., permettent de préserver la typicité et la qualité de chaque Appellation d'Origine.

    Cette démarche qualitative débouche sur la présentation à l'agrément des vins à AOC.

     

    Conformité

     

    Syndicat des producteurs

    Après vérification de la conformité des spécificités de production, un échantillon de ce vin de liqueur est soumis à une dégustation organisée par l'INAO et le Syndicat des producteurs du Pineau des Charentes.
    La commission de dégustation agrée ou ajourne les vins en fonction des caractéristiques organoleptiques de l'échantillon présenté.
    Les viticulteurs dont le vin analysé et dégusté est conforme à la typicité et aux critères analytiques du produit, obtiennent un certificat d'agrément.
    Ce document leur permet de revendiquer l'Appellation d'Origine sur l'ensemble des vins proposés à l'agrément. 

    Le Pineau des Charentes ne peut être commercialisé qu'après avoir été agréé.

    La région de production du Pineau des Charentes
     

    Le ragondin, sa vie, son œuvre...


    Qui est le ragondin ?

    Avec un poids de 6 kg, le ragondin (Myocastor coypus) est l’un des plus gros rongeurs connus. Il a une apparence de rat avec une queue cylindrique peu poilue mais il est adapté à la vie semi-aquatique (narines pouvant se fermer, yeux et narines placés sur le dessus de la tête et donc émergés lorsque l’animal nage, pattes postérieures palmées, fourrure composée de poils de jarre long et raides et d’une sous-fourrure ou poils de bourre, plus courts, denses et restant secs pendant l’immersion). Sa croissance et sa reproduction sont très rapides puisqu’ une femelle peut faire plus de deux portées par an, en moyenne de cinq jeunes. La puberté est atteinte en un trimestre avec une masse corporelle de 2 kg. Son régime alimentaire est à peu près strictement herbivore. Opportuniste, il mange ce qui est disponible et abondant dans son habitat, consommant environ un tiers de son poids chaque jour en végétaux (1).


    D’où vient le ragondin ?

    Le ragondin est originaire d’Amérique du Sud. Son habitat naturel est constitué de marais, marécages, bordures de rivières et lacs, certains de ces biotopes pouvant s’assécher en hiver. En 1925, il a été introduit en abondance en France pour constituer des élevages de fourrure. La mode étant passée, beaucoup ont été relâchés dans la nature et se sont établis dans notre pays comme dans plusieurs autres. Ses capacités reproductives et la quasi absence de prédateurs lui ont permis de prospérer.
    Présent dans quasiment tout le territoire national, il se plait dans les zones humides et les climats doux comme la Camargue ou le Marais Poitevin. Hors de l’eau, le ragondin peut résister à des températures de -30°C mais quand les cours d’eau sont gelés, il a du mal à vivre et à se reproduire. Le réchauffement climatique lui sera sans doute favorable.


    Quels problèmes peut-il poser ?

    Bien que résistant, le ragondin peut-être porteur de diverses maladies et parasitoses, certaines transmissibles aux animaux domestiques et à l’homme, en particulier la leptospirose (les bovins le sont aussi ).
    Du fait de son régime varié, il peut lui arriver de se nourrir dans les cultures voisines des zones aquatiques où il vit, en particulier celles de maïs. En période de gel, lorsque les herbes aquatiques sont hors d’atteinte, il peut occasionner par écorçage des dégâts parfois considérables dans les peupleraies. Mais son principal impact touche les ouvrages hydrauliques, creusant l ses terriers dans les berges des canaux et les digues, il les endommage et pour les plus minées, elles peuvent céder lors des crues.



    Comment « vivre avec le ragondin » ?

    En Argentine, cet animal est régulé par plusieurs prédateurs et en particulier le caïman. En France, rien ne limite vraiment son expansion si ce n’est le froid et la nourriture. C’est donc une espèce invasive dans ses pays d’introduction. Il a pu être éliminé d’Angleterre après 34 années d’efforts et avant que son aire de répartition se soit trop étendue.
    En France, étant maintenant présent à peu prés partout sauf sur en altitude il n’est plus possible de l’éliminer. Comme le Faisan de Colchide, il fait désormais partie de la faune de notre hexagone.
    La prévention fonctionne pour les dégâts aux cultures (clôture, éloignement des rives de la rivière ), elle est également possible, bien que plus lourde à mettre en oeuvre, pour les ouvrages hydrauliques (éloignement du pied de la digue, grillage…).
    Il n’en reste pas moins que les dégâts causés peuvent rendre nécessaire localement des mesures de régulation des populations.
    L’espèce est autorisée à la chasse et l’animal appartient à la liste nationale de ceux qui sont susceptibles d’être classés nuisibles par chacun des préfets en cas de dommages importants portant préjudice à des intérêts protégés.
    Trois méthodes de régulation sont utilisées : le tir, le piégeage et l’empoisonnement.

    • le poison : Ce moyen est le plus radical mais, outre que l’effet n’est pas immédiat et entraîne d’inévitables souffrances, les travaux récents montrent que le poison n’est pas vraiment contrôlable et touche bien d’autres espèces comme le vison européen déjà menacé. C’est donc un moyen à exclure.
    • le tir : Il peut s’agir de battues effectuées lors des crues qui amènent les animaux à sortir de leurs terriers mais cela ne peut être qu’exceptionnelles, il peut aussi s’agir de tir de nuit notamment en zone urbaine. Le tir évite la souffrance si l’animal est tué net
    • le piégeage : il faut privilégier la cage piège. Il peut être onéreux nécessitant parfois l’embauche ou la rétribution de personnels et les moyens financiers utilisés pour les campagne de poisons pourraient utilement être affecté à cet usage. Le piégeage ponctuel ne résout pas les problèmes car le ragondin tué est vite remplacé. L’efficacité maximale est atteinte si la campagne de piégeage a lieu à chaque fin d’hiver, et si l’action est coordonnée entre plusieurs communes pour couvrir une zone humide délimitée (l’idéal étant de viser le bassin versant ).

    Il faut signaler que le ragondin peut aussi être déterré, ce procédé cruel est peu efficace, et il a le défaut de pouvoir contribuer à fragiliser les digues, ce qui est contraire au but recherché.

    (1) : « Le ragondin, biologie et méthodes de limitation des populations », seul ouvrage sur cette espèce, publié sous le direction de Pierre Jouventin et al, édité en 1996 chez Acta, 149 rue de Bercy, Paris.
    (2) : « RAGONDIN, RAT MUSQUÉ STOP AU POISON ! Les alternatives à l’utilisation des anticoagulants en milieu naturel ». Brochure de France Nature Environnement.

    Ragondin, ragondins n. m.
    Espèce
    mammifère (Myocastor coypus) de Rongeurs de la famille des Myocastoridés (env. 60 cm de long), qui vit dans les lacs et les cours d'eau d'Amérique du Sud. Le ragondin a été introduit en Europe (notamment en France) et aux États-Unis, où on l'élève pour sa fourrure. Syn. coïpou, myopotame.

    ragondin, ragondinsDescription. Le ragondin a un corps massif, une grosse tête, de petites oreilles, des pieds en partie palmés, une longue queue cylindrique dénudée. Pelage brun foncé à brun roussâtre, ventre et pattes brun clair, lèvres et menton blancs. Longueur : 65-105 cm dont 25-45 cm pour la queue. Poids : 2,5-9 kg. Mâle plus grand que la femelle.

    Habitat. Le ragondin vit dans les eaux stagnantes (étangs, mares, marais, canaux) et courantes (rivières, parties calmes des fleuves) riches en végétation aquatique et terrestre. Il évite les torrents et tourbières d'altitude ainsi que les prés salés littoraux.

    Activités. Le ragondin est un mammifère diurne et crépusculaire. Semi-aquatique, il nage et plonge très bien. A terre il se déplace avec lenteur. Il vit en solitaire ou en petits groupes familiaux. Il creuse des terriers (entrée généralement au-dessus de l'eau) dans les berges et les digues. Il est actif toute l'année.

    Reproduction. La femelle ragondin a une ou deux portées par an, généralement à la fin de l'hiver et au début de l'automne. La gestation dure 130 jours environ. De 2 à 9 jeunes par portée, velus et ayant les yeux ouverts à la naissance. Allaitement pendant 60 jours et émancipation à 3 mois. Maturité sexuelle à 7-8 mois. Les ragondins peuvent vivre jusqu'à 10 ans.

    Alimentation. Les ragondins se nourrissent de végétaux aquatiques (roseaux, joncs, lentilles d'eau) et terrestres (légumineuses, ombellifères...), également céréales cultivées (maïs, blé...). En hiver ils se nourrissent d'écorces et de racines. Il peut manger des mollusques.

    Répartition. En France les ragondins sont présents sur l'ensemble du territoire à l'exception des zones montagneuses et de la Corse. Ils peuvent être localement abondants (Camargue, littoral atlantique, vallée de la Loire...).

    Historique et perspectives. Importé en France dès la fin du XIXème siècle pour la pelleterie, le ragondin s'installe ça et là au début du XXème siècle, puis disparaît. Dans les années 1930 de nombreux lâchers sont effectués (baisse de la demande de fourrures, introduction volontaire pour le faucardage des étangs). Une partie de ces ragondins se maintient, mais ce n'est qu'à partir des années 1940-1950 que la colonisation de la France débute (Somme, Loire, Loir-et-Cher, Indre, Charente-maritime, Gironde, Camargue). Après quelques années de développement lent, les ragondins connaissent une explosion démographique et géographique dans les années 1970. L'espèce est en régression dans son aire américaine d'origine...

     


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    Produit naturel par excellence, prisée depuis l'antiquité, l'huître reste encore de nos jours un met de choix.


    Qu'est ce qu'une huître ?

      o   La classification

    Règne : Animal
    Embranchement : Mollusque
    Classe : Bivalve
    Ordre : Filibranchia
          Sous ordre : Anisomyaria
    Famille : Ostreidae
    Genres : Pycnodonta, Crassostrea, Ostrea
    Espèces : Pycnodonta : hyotis, cohlear, numisma...
    Crassostrea : virginica, gigas, angulata, margaritacea, glomerata, rhizophorae, guyanensis, cucullata...
    Ostrea : edulis, sinuata, lurida, denselamellosa, chilensis, puelchana, stentina...

          Le genre des Pycnodonta rassemble les espèces des huîtres de fond, elles vivent dans des endroits ne découvrant jamais (jusqu'à 2000m). Elles ont une coquille très ronde et faite de vacuoles.
          Les Crassostrea sont des huîtres de l'estran (partie du littoral découvrant à chaque marée). La reproduction a lieu à l'extérieur de la coquille, au hasard des rencontres entre ovules et spermatozoïdes.
          Le genre Ostrea vit dans les zones toujours immergées ou découvrant qu'occasionnellement et a un mode de reproduction différent : la fécondation se fait à l'intérieur de la coquille, puis les larves sont rejetées vers le monde extérieur.
    Certaines espèces ont donné lieu à une culture développée. Et, d'une manière générale, on peut dire que la consommation d'huîtres est universelle tant la répartition des bancs est uniforme de part le monde.

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      o   L'anatomie d'une huître

    L'huître est composée de deux valves (coquilles) : c'est un bivalve. Elle se nourrit de plancton : elle est planctophage (voir la nutrition de l'huître).

    schéma de l'anatomie de l'huître.

    Merci à Laure Robigo pour son aquarelle


    Le rôle du manteau : C'est ce fin voile de chair qui assure la croissance et le développement de la coquille du mollusque. Il contribue aussi à la fabrication de la nacre qui en recouvre l'intérieur.
    La charnière commande l'ouverture de l'huître tandis que le muscle adducteur la maintient fermée.
    Les branchies ont quant à eux deux rôles bien distincts : la respiration et l'apport des matières nutritives jusqu'à la bouche de l'huître.
    Si une huître est bien ouverte, il arrive qu'on voie encore battre le coeur de l'huître qui se situe juste au-dessus du muscle adducteur. Le sang de l'huître est incolore.

    Le biotope de l'huître

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      o   La répartition des huîtres dans le monde

          On trouve des huîtres a peu près n'importe où dans le monde, à partir du moment où il y a la mer, en général dans les endroits abrités (bassins, étangs, lagons...).
          En effet les différentes espèces ont su s'adapter aux différents milieux, biotopes du monde. Le sel est toutefois un des éléments quasi-indispensables aux huîtres. Certaines espèces peuvent rester durant 6 mois dans des salinités très réduites mais en règle générale une faible salinité est synonyme de mort pour l'huître. Chaque espèce est adaptée à une température mais là aussi, de fortes variations soudaines entraînent des pertes.
    L'huître nécessite aussi une eau assez oxygénée et riche en nourriture (plancton).


      o   La répartition des cultures en France

    Carte des différents lieux de production en France
          La France produit deux espèces d'huîtres : plates et rondes (Ostrea edulis et Crassostrea gigas). L'huître plate naît en petite quantité sur à peu près toute la côte Atlantique et aussi en Méditerranée. Quant à la gigas, deux endroits en France sont des lieux de naissance des gigas : Arcachon et Marennes-Oléron. Cet état de fait a conduit au développement d'un commerce interbassins. Les huîtres nées à Arcachon sont souvent élevées ailleurs : soit en Bretagne, en Normandie ou à l'étang de Leucate. En effet ces endroits sont des lieux de cultures privilégiés où le milieu présente moins de difficultés à l'élevage intensif que dans les sites de captage.
    Voir aussi Les problèmes.


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      o   Le milieu de culture de Marennes-Oléron

    Les bateaux de Marennes-Oléron

          Le bassin de Marennes-Oléron étant un lieu de naissance et d'élevage depuis très longtemps, il présente un exemple des caractéristiques du milieu naturel des huîtres en France. C'est un endroit abrité des vents dominants (ouest) par l'île d'Oléron. De fortes marées y font découvrir des bancs naturels qu'il est facile d'exploiter. De plus, trois rivières : la Seudre, la Charente et la Gironde y apportent de l'eau douce et garantissent une salinité adéquate. Toutefois, ce cadre idéal a entraîné le développement d'autres cultures qui nuisent maintenant aux huîtres : les compétiteurs.

    La reproduction des huîtres

    Larves d'huîtres vues au microscope
    Voici des larves d'huîtres au stade de petites évoluées.

          La sexualité de l'huître est particulière. L'huître fait preuve d'hermaphrodisme successif au sens où son sexe change suivant les années. Une première année elle sera femelle puis deviendra mâle la seconde année. L'huître prépare ses gamètes au printemps, dès que la température dépasse les 10°C. Ensuite, elle attend les conditions favorables à l'émission de ses gamètes : une eau assez chaude (18°C au moins) et une bonne salinité. C'est souvent par un temps orageux ou instable que l'huître libère ses gamètes. Il arrive alors que la mer elle-même prenne une teinte blanchâtre tant les émissions sont importantes. Une seule huître rejette entre 20 et 100 millions d'ovules et encore plus de spermatozoïdes. Les gamètes se rencontrent au hasard des courants dans le milieu marin. Sur les milliards de larves ainsi formées, seules 10% survivent.

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    Les différentes espèces

    Il existe beaucoup d'espèces différentes, variant selon les milieux, parmi celles-ci on n'en retiendra que trois essentielles :
    Ostrea Edulis (huître plate ou belon dans certaines régions) : l'edulis est une huître ancienne : c'est celle-ci que les romains consommaient, elle était en effet très abondante à cette époque. D'une fécondité restreinte, elle est encore élevée dans beaucoup de région du monde. Elle est d'ailleurs très recherchée des amateurs pour son goût fort en iode.
    Crassostrea angulata (huître portugaise) : Si vous parlez de cette huître à certains ostréiculteurs français, cela leur rappellera sûrement des souvenirs, bons ou mauvais. Cette histoire vous est contée ici.
    Crassostrea gigas (huître japonaise) : C'est l'huître la plus cultivée et celle qui se retrouve la plupart du temps dans votre assiette.
    On peut citer parmi les autres espèces : C. virginica (huître américaine), cultivée aux USA et au Canada ; C. margaritacea (ou rock oyster) espèce d'eau chaude, commune en Afrique du Sud et à Madagascar (Tuléar) ; C. rhizophorae (huître fixée sur les racines des palétuviers), O. sinuata ou luteria (huître de la Nouvelle-Zélande)...

    Les propriétés nutritives de ce mollusque

      o   Les bienfaits de l'huître

    Il s'agit de faire le tri entre ce qu'on raconte et ses propriétés réelles.

          L'huître est un pur produit de la mer et c'est en cela qu'elle est le réceptacle de tous les bienfaits marins. Ainsi, elle a des qualités reconstituantes et thérapeutiques indiscutables. On la prescrivait autrefois comme médicament pour les enfants à la santé fragile. Elle est en effet une source de vitamines, de fer, de cuivre et surtout d'iode, éléments indispensables à l'organisme. A cela s'ajoute aussi les vertus aphrodisiaques mais il s'agit alors surtout des huîtres plates (Ostrea edulis), plus rares et plus chères.
    Pour les recettes, voir les huîtres gourmandes.

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      o   Tableau des valeurs nutritives

    Eléments généraux Teneur approximative de 100 g d'huître crue Apports moyens conseillés par jour Vitamines Teneur approximative de 100 g d'huître crue Apports moyens conseillés par jour
    Energie 65 Kcal ------- Vitamine A (rétinol) 75 ug 1 mg
    Eau 83 g (environ 80%) ------- Vitamine D 5 ug 10 ug
    Protéines 8,9 g (entre 7 et 10 %) ------- Vitamine E 0,85 mg  
    Glucides 4,7 g (entre 1 et 5 %) ------- Vitamine C 5 mg 60 à 90 mg
    Acides gras saturés 0,4 g ------- Vitamine B1 (thiamine) 0,13 mg 1,3 à 1,5 mg
    Acides gras mono insaturés 0,31 g ------- Vitamine B2 (riboflavine) 0,2 mg 1,5 à 2 mg
    Acides gras poly insaturés 0,38 g ------- Vitamine B6 (pyridoxine) 0,11 mg 2 à 2,25 mg
    Cholestérol 50 mg ------- Vitamine B12 16,5 ug 3 à 4 ug
    Proportion comestible 0,11 ------- Acide pantothénique 0,6 mg 10 mg
    Les minéraux
    Sodium 280 mg   Magnésium 44 mg  
    Phosphore 165 mg 350 mg Potassium 220 mg  
    Calcium 92 mg 800 mg Fer 6,3 mg Homme 10 mg
    Femme 18 mg
    Iode 0,073 mg ? 0,120 mg      

    Sources : L'encyclopédie des aliments (1996), Répertoire général des aliments (1995) et Alimentation et nutrition humaine (1992)

          Ce qu'il faut retenir : les huîtres sont particulièrement riches en vitamine B12 et en fer. Et, d'une façon plus générale, des propriétés revitalisantes leurs sont reconnues. Mais tous ces chiffres ne doivent pas vous faire oublier que ce qui prime dans l'huître, c'est son goût.

    La culture des huîtres

    La culture des huîtres




    Généralités sur la culture des huîtres

          Autrefois, la culture se limitait au pillage des bancs naturels. Les romains étaient très friands des huîtres comme en témoigne les monceaux de coquilles retrouvés sur certains sites archéologiques. (voir histoire de l'huître)
    Culture des huîtres au début du siècle       De nos jours, l'ostréiculture est un métier bien spécial qui a de nombreuses particularités. Il existe beaucoup de manières différentes de faire des huîtres.
          Ainsi en France, on recense quatre grandes méthodes de production :

    • Suspendu : Partout où il n'y a pas de marée, c'est une méthode qui peut être utilisée.
    • En eau profonde
    • Au sol
    • En surélevé

    La culture à Marennes-Oléron

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      o   Historique des cultures à Marennes-Oléron.

          L'edulis, l'huître plate, est l'huître la plus anciennement cultivée. Elle subsiste encore mais une maladie qui la tue dans la troisième année en limite la reproduction et donc la vente. Elle a été supplantée par deux autres espèces : Crassostrea angulata et Crassostrea gigas.
    L'histoire de l'angulata à Marennes-Oléron :
    C'est en 1868 que tout commença avec l'huître portugaise. Ce jour là, un bateau, le Morlaisien, fût contraint de se réfugier dans l'estuaire de la gironde. À son bord des huîtres portugaises avariées qui, lâchées dans la Gironde, s'y reproduiront et y prospérèrent au fils des ans. Le naissain (petites huîtres pas encore collées) arriva progressivement dans le bassin de Marennes-Oléron par le nord. L'angulata put alors faire l'objet d'un élevage intensif qui remplaça peu à peu l'edulis. Cet élevage va perdurer jusqu'en août 1970 où l'huître portugaise est frappée finalement d'une épizootie qui détruit l'ensemble des élevages de la côte atlantique française.
    Cette histoire vous est aussi racontée dans cette autre page.
    L'arrivée de la gigas :
    Devant cette catastrophe pour l'ostréiculture, on pris rapidement la décision d'introduire en masse, en vu d'un élevage intensif, une autre espèce résistante à cette maladie : Crassostrea gigas, qui est toujours cultivée à Marennes Oléron. Dans ce but, des mères furent importées du Canada et du naissain collé sur coquilles du Japon. Ainsi, en quelques années, la population d'huîtres du bassin fut remplacée.
    Voir la page des brèves pour plus de déails.

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      o   Les différents stades menant à la vente.

    Le captage : Opération consistant à collecter le naissain sur des collecteurs en bois, ardoise, fer ou plastique. Les huîtres peuvent rester sur les collecteurs 8, 18 ou 30 mois.


    Des collecteurs en plastique Des collecteurs en fer

    Les collecteurs peuvent être de différentes formes et fabriqués avec plusieurs matériaux.


    La culture à plat : C'est une seconde étape possible pour les petites huîtres. Elles sont alors simplement étendues à même le sol, puis régulièrement bougées pour leur donner une meilleure forme et limiter l'envasement. Cette solution est de moins en moins utilisée en raison des bigorneaux perceurs et du rendement moindre.

    Exemple de culture en poche

    La culture en poche :
         On peut choisir d'enfermer les huîtres dans des poches plastiques installées elles-même sur des tables en fer. La culture en poche permet d'obtenir des huîtres de meilleure qualité. En outre, on obtient un bon rendement puisque les pertes sont limitées.


    L'affinage : consiste à mettre les huîtres dans des bassins (claires) afin de leur donner un meilleur goût et de les endurcir.
    La vente : elle a lieu généralement de septembre à octobre, avant les fêtes pendant lesquelles 50% de la production nationale est écoulée.

    Les problèmes rencontrés

      o   Problèmes du milieu

    Janvier      
      La préparation : c'est le détroquage des huîtres et la mise en poche pour finir la pousse avant la vente en automne. Les huîtres mises en poches proviennent des parcs à plats ou directement des collecteurs.
    Février
    Mars
     
    Avril
    Mai   Dédoubler les collecteurs : c'est donner plus d'espace aux collecteurs d'un an pour faciliter la croissance des petites huîtres.
    Juin
    Descendre les poches : les poches d'huîtres sont transférées dans des parcs meilleurs (plus bas) après le naissain de moules.
    Juillet  
    Août Mise en place des collecteurs : pour le captage des petites huîtres.
    Septembre Tourner les poches : pour harmoniser la croissance
    Octobre   La vente : les huîtres sont calibrées avec précision, stockées en claires, emballées puis expédiées pendant les fêtes pour la plupart.
    Novembre
    Décembre
    Les fêtes : 75% des ventes sont réalisées


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        Les expérimentations en eau profonde à Marennes-Oléron

          La culture en eau profonde a, à première vue, beaucoup d'attraits, notamment par le rendement. Toutefois, à l'expérimentation, elle révèle aussi de nombreux défauts. Les premiers résultent d'une mauvaise connaissance des fonds marins. De forts courants ou des dépôts de vases peuvent apparaître après semis. Les pertes sont alors énormes.
          Le second lot de défauts vient de l'inaptitude de C. gigas à être élevée en eau profonde. Inaptitude marquée par l'apparition de chambres et le développement d'un vers, le Polydora, qui perce des galeries dans la coquille de l'huître. Inutile de dire que la qualité des huîtres est considérablement altérée.
          S'il est possible de produire des huîtres d'eau profonde en assez grande quantité, leur qualité reste en deçà des cultures plus traditionnelles. Il serait peut-être judicieux d'utiliser pour ces cultures des espèces d'huîtres vivant naturellement dans les fonds marins. Malheureusement ces espèces sont encore grandement méconnues.

    L'établissement ostréicole actuel

    cabanes traditionnelles

          Aux vielles cabanes en bois traditionnelles trop petites et mal adaptées aux nouvelles méthodes d'exploitation, les ostréiculteurs préfèrent maintenant des cabanes en dur plus grandes. Elles bénéficient souvent d'un accès à la mer et d'un quai de déchargement pourvu d'une grue. Les établissements ostréicoles sont regroupés dans des ports ou le long des rivières ou des chenaux qui s'enfoncent dans les terres. C'est dans ces cabanes que se réalise toute la préparation des huîtres : détroquage, calibrage, stockage et affinage.

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    La formation

          Si le bref aperçu fait ici du métier d'ostréiculteur vous tente ou si c'est votre rêve depuis tout petit, voici quelques liens pour trouver une école qui vous prépare à ce métier. En effet, aujourd'hui un diplôme est obligatoire pour pouvoir se mettre à son compte dans l'ostréiculture. Toutefois, il est possible de suivre une formation alternée lorsqu'on possède déjà de l'expérience.

          Il faut aussi rappeler que les nombreuses particularités de ce métier le rendent difficile à exercer pour les personnes qui ne sont pas nées dans le milieu. Bien souvent ce sont en effet des fils d'ostréiculteurs qui prennent la succession de leurs parents où qui reviennent au métier après leurs études.

    - Un dossier sur la formation du secteur de la culture marine (site du CNC)
    - Site consacré aux métiers de la mer



     
     
     
     
     
     
     
     
     
     



     

    Généralités sur la culture des huîtres

          Autrefois, la culture se limitait au pillage des bancs naturels. Les romains étaient très friands des huîtres comme en témoigne les monceaux de coquilles retrouvés sur certains sites archéologiques. (voir histoire de l'huître)
    Culture des huîtres au début du siècle       De nos jours, l'ostréiculture est un métier bien spécial qui a de nombreuses particularités. Il existe beaucoup de manières différentes de faire des huîtres.
          Ainsi en France, on recense quatre grandes méthodes de production :

    • Suspendu : Partout où il n'y a pas de marée, c'est une méthode qui peut être utilisée.
    • En eau profonde
    • Au sol
    • En surélevé

    La culture à Marennes-Oléron

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      o   Historique des cultures à Marennes-Oléron.

          L'edulis, l'huître plate, est l'huître la plus anciennement cultivée. Elle subsiste encore mais une maladie qui la tue dans la troisième année en limite la reproduction et donc la vente. Elle a été supplantée par deux autres espèces : Crassostrea angulata et Crassostrea gigas.
    L'histoire de l'angulata à Marennes-Oléron :
    C'est en 1868 que tout commença avec l'huître portugaise. Ce jour là, un bateau, le Morlaisien, fût contraint de se réfugier dans l'estuaire de la gironde. À son bord des huîtres portugaises avariées qui, lâchées dans la Gironde, s'y reproduiront et y prospérèrent au fils des ans. Le naissain (petites huîtres pas encore collées) arriva progressivement dans le bassin de Marennes-Oléron par le nord. L'angulata put alors faire l'objet d'un élevage intensif qui remplaça peu à peu l'edulis. Cet élevage va perdurer jusqu'en août 1970 où l'huître portugaise est frappée finalement d'une épizootie qui détruit l'ensemble des élevages de la côte atlantique française.
    Cette histoire vous est aussi racontée dans cette autre page.
    L'arrivée de la gigas :
    Devant cette catastrophe pour l'ostréiculture, on pris rapidement la décision d'introduire en masse, en vu d'un élevage intensif, une autre espèce résistante à cette maladie : Crassostrea gigas, qui est toujours cultivée à Marennes Oléron. Dans ce but, des mères furent importées du Canada et du naissain collé sur coquilles du Japon. Ainsi, en quelques années, la population d'huîtres du bassin fut remplacée.
    Voir la page des brèves pour plus de déails.

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      o   Les différents stades menant à la vente.

    Le captage : Opération consistant à collecter le naissain sur des collecteurs en bois, ardoise, fer ou plastique. Les huîtres peuvent rester sur les collecteurs 8, 18 ou 30 mois.


    Des collecteurs en plastique Des collecteurs en fer

    Les collecteurs peuvent être de différentes formes et fabriqués avec plusieurs matériaux.


    La culture à plat : C'est une seconde étape possible pour les petites huîtres. Elles sont alors simplement étendues à même le sol, puis régulièrement bougées pour leur donner une meilleure forme et limiter l'envasement. Cette solution est de moins en moins utilisée en raison des bigorneaux perceurs et du rendement moindre.

    Exemple de culture en poche

    La culture en poche :
         On peut choisir d'enfermer les huîtres dans des poches plastiques installées elles-même sur des tables en fer. La culture en poche permet d'obtenir des huîtres de meilleure qualité. En outre, on obtient un bon rendement puisque les pertes sont limitées.


    L'affinage : consiste à mettre les huîtres dans des bassins (claires) afin de leur donner un meilleur goût et de les endurcir.
    La vente : elle a lieu généralement de septembre à octobre, avant les fêtes pendant lesquelles 50% de la production nationale est écoulée.

    Les problèmes rencontrés

      o   Problèmes du milieu

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